La démarche

1. La démarche suivie pour choisir et réaliser les portraits

Le choix des sujets de nos reportages et des personnes interrogées fera l’objet d’une démarche " scientifique " répondant à une suite logique de questionnements.

Voici, pour une île donnée, l’ensemble des questions auxquelles il nous faudra répondre :

• - Quelles sont les ressources agricoles et marines qui représentent un enjeu alimentaire, social, économique et environnemental majeur sur l’île ?
• - Quel est, ou était, le mode traditionnel d’exploitation de ces ressources ?
• - Ces pratiques traditionnelles ont elles évolué, et si oui, quelles sont les nouveaux modes d’exploitation mis en œuvre ?
• - Quels sont les facteurs à l’origine de ces changements de pratiques ?

En fonction des réponses à ces questions, les pratiques qui feront l’objet de nos reportages pourront aussi bien être :

• - des pratiques traditionnelles anciennes dont l’impact sur l’environnement est faible et dont les résultats socio-économiques demeurent performants ;
• - ou bien de nouvelles pratiques mises en œuvre pour répondre aux enjeux d’une société en mutation, dans un objectif de durabilité.

De l’exploitation d’une ressource à la gestion/sauvegarde d’un milieu…

L’objet du projet est avant tout de s’intéresser à des modes d’exploitation de ressources naturelles. Les portraits porteront donc principalement sur l’exploitation d’une ressource donnée (ramassage de coquillage, élevage de chèvres…), mais nous avons également souhaité profiter de l’existence de la biodiversité exceptionnelle de certains lieux pour aborder à deux reprises la question de la gestion voire de la sauvegarde d’un milieu (création d’aires marines protégées AMP, programme de protection de la tortue verte).

2. Des portraits d’Hommes ou de communautés

Le projet n’a pas pour vocation l’étude exhaustive des problématiques et populations des îles traversées. Sa vocation est d’apporter un témoignage s’appuyant sur des rencontres humaines. Les portraits reposeront toujours sur des interviews d’agriculteurs et de pêcheurs. Mais ces derniers faisant partie de communautés humaines – familles, villages, groupes de villages – nous ne souhaitons pas découpler l’approche " individu " de l’approche " communauté ". C’est pourquoi, chaque fois que cela sera possible et pertinent, nous aborderons notre problématique suivant deux regards : celui d’une communauté s’attachant à exploiter une ressource de manière durable, et celui d’un individu comme porte-parole de cette communauté.